En Tunisie, les jours semblent commencer à se suivre et à se ressembler sans nouveaux cas de coronavirus et c’est tant mieux. Mais il paraîtrait qu’il ne faille pas chanter victoire avant 40 jours successifs d’absence de nouvelle contamination, selon le Dr Nissaf Ben Alaya.
Par Dr Mounir Hanablia *
40… ce n’est pas pour rien qu’on a instauré la quarantaine, les quarante jours de confinement, depuis les temps anciens, lors des épidémies.
C’est peut être aussi pour cela aussi qu’on a instauré, en tout cas dans notre pays, la cérémonie du 40e jour après la mort; le risque de contamination lors d’une cérémonie funèbre serait, pour ainsi dire, amoindri.
On peut aussi supposer que la Quarantina, ce quartier de Beyrouth que la guerre avait tristement rendu célèbre, aurait pu avoir servi de lieu de confinement.
Quant aux 40 voleurs d’Ali Baba, le conteur des ‘‘Mille et une nuits’’ aurait simplement voulu nous signifier qu’étant nombreux, seule une force supérieure eût pu en venir à bout; mais c’était compter sans la ruse de l’esclave Morjane.
Il faut donc bien comprendre que si jamais le Dr Abdellatif Mekki, ci-devant ministre de la Santé, évoquait le 40e rugissant, ce serait pour rappeler la possibilité d’une recrudescence cataclysmique de la maladie, dès le début de l’automne prochain, qui tournerait au naufrage de l’hôpital.
Le plus important est donc de ne pas baisser la garde, de conserver les règles d’hygiène acquises pendant l’épidémie, pour se protéger. D’autant que la recherche n’a pas encore révélé de remède efficace, contre le virus; tout au plus une diminution de la sévérité de la maladie, constatée après l’usage de certains médicaments, qui n’a pas encore été confirmée, selon un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.
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