Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a déclaré aujourd’hui, mardi 2 juin 2020, que son organisation a déposé 5 plaintes judiciaires contre «une partie qui se considère politique et qui est en réalité le pare-chocs d’un parti hostile à l’UGTT», sans qu’elles ne soient traitées par la justice, regrettant le fait que celle-ci s’est, en revanche, rapidement activée concernant l’affaire du député Al-Karama Mohamed Affès.
En marge de la réunion du bureau exécutif élargi de la centrale syndicale, Taboubi a donc fait allusion à la coalition de l’extrême droite religieuse, Al-Karama, sans la nommer, en faisant allusion à son surnom de «pare-choc d’Ennahdha» que certains lui attribuent.
Taboubi a précisé que l’UGTT s’est appuyée sur des preuves et des données précises en formulant ses plaintes, critiquant la lenteur de la justice, qui a, par ailleurs, «traité à la vitesse de l’éclair une autre affaire», poursuit-il, en parlant de celle du député d’Al Karama, Mohamed Affes, accusant des syndicalistes de l’avoir agressé.
Le dirigeant syndicaliste a, sur un autre plan, critiqué le gouvernement Fakhfakh parce qu’il ne privilégie pas la dimension sociale, selon lui, estimant qu’il s’agit d’un «gouvernement d’austérité» et rappelant qu’il s’était, pourtant, engagé devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à placer les questions sociales (telles que la défense des catégories sociales vulnérables et marginalisées) au cœur de ses priorités.
M. Taboubi a ajouté que ce gouvernement, formé sur la base d’un document contractuel entre les partis de la coalition au pouvoir, doit coordonner davantage avec l’UGTT en vue de développer, promouvoir et restructurer le secteur public.
C. B. Y.
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