Maher Laroui, gérant de la Sté Vivan accuse le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, d’être partial dans l’affaire de suspicion de conflits d’intérêt concernant Elyes Fakhfakh : «Enquête à charge de Chawki Tabib. La cabale continue», a-t-il accusé, en affirmant que le rapport de l’Instance contient des erreurs et qu’une copie a été transmise au conseil de la Choura d’Ennahdha.
«Comment peux-tu avoir confiance dans les instances de ton pays censées te protéger et défendre les intérêts publics ?», a-t-il encore écrit, dans un post publié sur son compte Facebook, en précisant qu’il s’est rendu, lundi 13 juillet 2020, à l’Inlucc, accompagné par son avocat, pour être entendu, en sa qualité de gérant de la société Vivan, tout en affirmant que l’entretien a duré cinq heures.
«La société existe depuis le mois de mai 2017, et depuis sa création je suis son UNIQUE gérant. Ce soir je viens de recevoir un rapport transmis par l’Inlucc directement à la choura (je l’ai eu par des amis proches de certains proches de la choura), où il affirme que Elyes Fakhfakh est gérant de la société Vivan jusqu’au 22 mai 2020. C’est complètement faux. D’autres erreurs dans ce dossier contre Elyes Fakhfakh, mais là je parle de ce qui me concerne directement», a déploré M. Laroui.
Le gérant de la société a accusé Chawki Tabib de mener une enquête totalement à charge : «L’Instance perd toute crédibilité. Pour moi elle doit être dessaisie de toute intervention dans ce dossier», a-t-il encore écrit.
Il y a cependant un élément positif dans toute cette affaire, par-delà les résultats auxquels elle aboutira, et qui honore une jeune démocratie comme celle en place en Tunisie : c’est la première fois dans l’histoire de notre pays, et sans doute aussi dans celle de toute la région, qu’un chef de gouvernement en poste fasse l’objet d’une enquête, qui plus est, de la part d’une instance publique.
Y. N.
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