Comme il y a 5 mois et comme attendu aujourd’hui, le Parti destourien libre (PDL) ne présentera aucun candidat au président de la république, Kaïs Saïed, pour le poste de chef de gouvernement. Mais il est quand même intéressé par le processus de formation du prochain gouvernement.
C’est ce qu’a indiqué ce jeudi, 23 juillet 2020, la président du parti et de son bloc parlementaire, Abir Moussi, dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, assurant que le PDL veut que le tir soit rectifié avec l’exclusion d’Ennahdha du prochain gouvernement. Ce qui serait une première depuis les élections de 2011.
Cela signifie-t-il que le PDL donnera, ne serait-ce que partiellement, sa confiance au prochain chef de gouvernement, à travers le vote favorable de quelques uns de ses députés, si la mise à l’écart d’Ennahdha est concrétisée? Moussi n’est pas allée jusqu’à affirmer une telle position, mais cela ne serait pas surprenant au vu de l’hostilité qui caractérise la relation entre les deux partis.
A très court terme, Moussi n’est clairement pas intéressée par le pouvoir, mais tient surtout à ce qu’Ennahdha en soit éloigné.
Son parti a, en effet, beau être premier dans les sondages d’intention de votes, il n’est probablement pas encore prêt, aujourd’hui, à des élections anticipées. Par conséquent, la dissolution du Parlement n’est peut-être pas le scénario idéal pour le PDL, qui préférerait attendre tranquillement l’échéance électorale de 2024 s’il a la garantie que, durant la mandature actuelle, Ennahdha ne soit pas aux commandes.
C. B. Y.
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