Quelques heures après l’élection de Kacem Makhlouf en tant que secrétaire général de Nidaa Tounes, lors des travaux du congrès extraordinaire du mouvement, dimanche soir, 26 juillet 2020, à Monastir, les trois députés Fakhreddine Chabchoub, Nouha Jalabi et Ali Hermassi ont remis leur démission définitive du parti.
La disparition définitive du parti fondé en 2012 par l’ex-président de la république, feu Béji Caïd Essebsi (BCE), de la scène parlementaire est désormais effective…
Les démissionnaires sont, en effet, les seuls représentants de Nidaa Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour la mandature actuelle (2019 – 2024), outre Ali Hafsi, qui est devenu ministre chargé de la Relation avec le Parlement et qui a surtout été, récemment, exclu du parti, tout comme Hafedh Caïd Essebsi, fils de l’ex-chef de l’Etat.
Les raisons de la démission collective, selon les intéressés, sont l’aggravation de la crise au sein de Nidaa Tounes et le fait qu’ils soient ignorés par les structures officielles du parti qui ne les impliquent pas sur la scène politique nationale et ne communiquent même pas avec eux.
Kacem Makhlouf a, par ailleurs, indiqué qu’il a été chargé de former le bureau politique dans un délai de 2 semaines et de contacter certaines personnalités proches de Nidaa Tounes pour tenter de les attirer et les intégrer au parti.
Rappelons que Nidaa Tounes avait gagné les élections législatives de 2014 en obtenant plus de 37% des voix, soit 10 points de plus que le concurrent islamiste, Ennahdha. La suite fut, néanmoins, beaucoup moins heureuse, du fait des indénombrables querelles politiques entre les dirigeants du mouvement, la démission de la plupart des fondateurs et le décès de son homme fort, BCE.
C. B. Y.
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