Après le rejet, aujourd’hui, jeudi 30 juillet 2020, de la motion de retrait de confiance émise par ses opposants, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a annoncé que son parti, Ennahdha, soutiendra le chef de gouvernement désigné Hichem Mechichi. En fait, il n’a pas envie de voir l’Assemblée dissoute par le président de la république Kaïs Saïed.
En effet, en cas de refus d’octroyer la confiance à la prochaine formation gouvernementale, le chef de l’Etat sera contraint de dissoudre l’Assemblée et il y aura peu de chance qu’après des législatives anticipées, M. Ghannouchi puisse être à nouveau élu à la tête du parlement.
Rached Ghannouchi, qui parlait lors d’un point de presse, après la séance plénière houleuse ayant abouti au rejet de la motion de retrait de confiance le concernant, a déclaré que la Tunisie a besoin d’avoir un agenda unique pour les trois présidents, de la république, du gouvernent et de l’Assemblée, lui qui, au cours des derniers mois, a tenté d’impliquer la Tunisie aux côtés de la Turquie dans son aventure militaire en Libye, s’inscrivant ainsi en faux contre la doctrine de la diplomatie tunisienne, fondée sur la neutralité et la recherche du dialogue. Et suscitant la colère du chef de l’Etat.
«Nous tenons à collaborer avec le président de la République, symbole de l’unité de l’Etat», a ajouté Ghannouchi, ce qui, venant de lui, sonne comme un nouveau mensonge, l’homme s’étant toujours employé au cours des derniers mois à outrepasser ses prérogatives et à marcher sur les plate-bandes de la présidence de la république et à lui disputer ses prérogatives.
I. B.
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