Après l’échec hier, jeudi 13 août 2020, des négociations avec la délégation gouvernementale emmenée par Mongi Marzouk, ministre de l’Energie, des Mines et de la Transition énergétique, les protestataires d’El-Kamour (Tataouine) viennent d’annoncer ce vendredi 14 août qu’ils vont aller plus loin.
Les protestataires qui défient vigoureusement l’Etat parfois même en usant d’ironie ont publié avant-hier, mercredi 12 août, une série de revendications immédiates dont celle portant sur 1500 recrutements immédiats dans les sociétés pétrolières en précisant que le prétexte que cela n’est pas possible vu que les prix du pétrole sont en baisse ne tient pas et est refusé en bloc.
Il ne s’agit plus, à l’évidence, de revendications sociales, mais de banditisme, puisque ces chers protestataires bloquent depuis plusieurs semaines déjà la production pétrolière dans le sud, de quoi convaincre les quelques sociétés encore présentes dans la région à aller voir si l’herbe est plus vertes ailleurs. Et ce ne sera pas un cadeau ni pour le pays, dont le déficit énergétique ne cesse de se creuser ni pour les milliers d’employés de ces sociétés qui se retrouveront, d’un jour au lendemain sur la paille.
Il suffit de jeter un regard ci-dessous sur les revendications excessives et presque provocatrices de ces protestataires pour comprendre dans quelles abysses est tombée l’autorité de l’Etat : 1500 recrutements immédiats dans les sociétés pétrolières, recrutement de 500 employés dans les sociétés de jardinage, déblocage immédiat de la somme de 80 millions de dinars pour payer des primes de chômage, etc..
I. B.
Donnez votre avis