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Sayah Msadek, un grand reporter photographe parisien tire sa révérence

Sayah Msadek, photographe parisien originaire de Zarzis (Médenine), dans le sud-est de la Tunisie, vient de décéder. La levée du corps aura lieu lundi 17 août à 9h15 au funérarium 32 avenue Jean Moulin 93100 Montreuil (Paris). L’un de ses amis, Hakim Tounsi, vient de lui consacrer la nécrologie suivante...

Avec grande émotion et tristesse je viens d’apprendre le décès d’un grand ami, un véritable frère. Sayah Msadek, le grand photographe parisien originaire de Zarzis mondialement connu et unanimement apprécié et respecté. Un très grand talent notamment du reportage en portrait des grands événements et des personnalités politiques et artistiques. Un talent immense doublé d’un cœur en or qui lui ont permis de côtoyer et de tutoyer des sommités mondiales composées de présidents, de reines, de rois et de princesses. Il était reçu et retenu à séjourner chez ces sommités comme on retient tout simplement un ami de passage.

De Jacques Chirac à Gilbert Trigano ou à la Reine de Jordanie, en passant par une interminable liste de personnalités mondiales Sayeh Msadek tutoyait tout le monde avec une facilité déconcertante sans que cela ne sonne jamais faux. Il était dans son monde, au dessus de la mêlée. Rien ne l’impressionnait et il couvrait tout le monde par sa spontanéité, sa bonté et son immense talent d’artiste photographe. Ses clichés sont de véritables tableaux, des œuvres artistiques à couper le souffle.

Il a, entre autre, longtemps couvert les rencontres de l’Élysée avec l’Afrique, le Moyen Orient et le Monde Arabe. Il a régulièrement travaillé pour l’Unesco. Sa photothèque est un véritable trésor, un musée, une riche encyclopédie qui a immortalisé des moments exceptionnels de rencontres entre les personnalités de l’Orient et de l’Occident.

Sayah Msadek était le photographe-reporter de la Tunisie et de toutes ses institutions en France. Tunisair, ONTT, ambassade, consulats, etc. Rien ne lui échappait. Il couvrait tous les événements, toujours là avec la même disponibilité, le même sourire et la même générosité pour tous. Il a vécu en France mais son cœur battait pour la Tunisie.

Paix à ton âme mon ami, mon frère.

Puisse Dieu t’accueillir dans son éternel paradis. Repose en paix l’artiste même si la Tunisie n’a jamais su t’honorer et t’apprécier à ta juste valeur. J’espère de tout mon cœur que cette négligence soit un jour rattrapée car tu mérites tout le respect et tous les honneurs. Je sais que ton amitié avec le grand Yasser Arafat était importante à tes yeux, lui qui t’appréciait tant et qui te recevait chez lui des journées entières. Paix à vos âmes.

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