Selon Mohamed Ayadi, membre de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), le limogeage de Chawki Tabib de la présidence de ladite instance par le chef du gouvernement démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, Elyes Fakhfakh, est une «décision politique corrompue et anticonstitutionnelle».
Interviewé aujourd’hui, jeudi 27 août 2020, par Boubaker Ben Akacha sur Mosaïque FM, M. Ayadi a indiqué que vu l’illégalité de cette décision, selon le Conseil de l’Inlucc, il a été décidé de ne pas l’appliquer.
Chawki Tabib poursuivra donc ses activités à la tête de l’instance comme si de rien n’était, en attendant la décision du tribunal administratif, dans cette affaire, qui sera sollicité par le président de l’instance.
«L’Inlucc ne respectera pas cette décision car c’est une violation de la loi et de la Constitution», a notamment déclaré Mohamed Ayadi, qui a fermement nié l’existence de toute suspicion de corruption au sein de l’instance, assurant que la Cour des comptes émettra bientôt son rapport à cet effet. Et d’jouter : «Le but de ces informations est de déstabiliser l’INLUCC et de nuire à sa réputation et à celle de ses membres et de son président».
Notons, sur un autre plan, que plus de 20 organisations et associations ont exprimé aujourd’hui, dans un communiqué commun, leur rejet catégorique du limogeage de Tabib, estimant que cette décision est illégale et qu’elle fait référence à une réaction de vengeance de la part de Fakhfakh après que l’instance a dévoilé des détails importants concernant les soupçons de conflit d’intérêts pesant sur lui. Des soupçons qui l’ont, pour rappel, contraint à démissionner.
C. B. Y.
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