Dans une tentative désespérée de la part d’Attayar et, d’un degré moindre, Echaâb d’empêcher le gouvernement Mechichi de passer, les deux partis auraient proposé à Ennahdha de ne pas lui accorder sa confiance pour ensuite «restaurer» le gouvernement Fakhfakh avec ce dernier ou un intérimaire à sa tête. Une solution inenvisageable, selon Noureddine Bhiri, dirigeant et chef du bloc parlementaire d’Ennahdha.
Présent cet après-midi, 31 août 2020, sur le plateau de «Midi show» sur Mosaïque FM, l’ancien ministre de la Justice (décembre 2011 – mars 2013) a estimé que cette solution n’est, dans la pratique et constitutionnellement, pas possible, surtout après les derniers actes de Fakhfakh (limogeage du président de l’Inlucc, de ministres et de directeurs généraux).
Il a, d’autre part, démenti les rumeurs selon lesquelles le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, aurait demandé au président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, de faire chuter le gouvernement Mechichi, en lui promettant de ne pas dissoudre le parlement par la suite.
Bhiri a, par ailleurs, indiqué qu’Ennahdha ne s’est pas encore décidé quant à sa position finale concernant le vote de confiance au gouvernement Fakhfakh, assurant que celle-ci sera prise après la réunion du conseil de la Choura, aujourd’hui,
Toutefois, selon toute vraisemblance, le parti islamiste devrait finir par voter en faveur du gouvernement Mechichi, tout comme ses partenaires parlementaires, Qalb Tounes, Al-Karama et le bloc Al-Motakbal, lesquels formeront «une alliance de 120 députés», selon Bhiri, pour collaborer en vue de promulguer des lois importantes.
C. B. Y.
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