Nabil Karoui, patron de Nessma TV et président du parti Qalb Tounes, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption et de blanchiment d’argent, est un «révolutionnaire». On ne le savait pas. C’est Rached Khiari, député démissionnaire d’Al-Karama, qui vient de nous l’apprendre.
Intervenant, hier, mercredi 7 octobre 2020, dans l’émission ‘‘90 minutes’’ sur la radio IFM, le député islamiste a justifié l’alliance contre-nature entre les islamistes et le parti de Nabil Karoui par le fait que ce dernier «tend la main aux tenants de la ligne révolutionnaire».
«Il nous a dit : je vous aiderai à faire passer tout projet de loi révolutionnaire. Cela veut dire que notre alliance politique est fondée sur le vote concerté des lois révolutionnaires», a encore expliqué M. Khiari.
Mais qu’est-ce qu’une «loi révolutionnaire» ? Si on a bien compris M. Khiari, dont le raisonnement vole au ras des pâquerettes, il s’agirait des lois proposées par le parti islamiste Ennahdha ou par son excroissance Al-Karama.
Bref, Nabil Karoui n’est plus un «corrompu», un «sioniste» et un «valet de Ben Ali», comme il était qualifié par les islamistes. Il est devenu désormais un révolutionnaire de la 25e heure… comme eux tous.
Il faut dire que M. Karoui est prêt à tout, même à vendre son âme au diable, si ce n’est déjà fait, pourvu qu’il garde un pied dans le pouvoir, de manière à éviter de se retrouver de sitôt devant le juge pour répondre de tous les délits financiers qui lui sont reprochés.
I. B.
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