La situation sanitaire actuelle en Tunisie, marquée par la propagation du coronavirus et la prise de plusieurs mesures gouvernementales pour endiguer la maladie, préoccupe les imams tunisiens. Non, détrompons-nous, ce ne sont pas les décès qui les dérangent mais… le fait que les mosquées soient fermées.
En effet, le Conseil syndical national des imams et cadres des mosquées a décidé de déposer une plainte urgente en vue d’annuler la décision de fermeture des mosquées, estimant que celle-ci est «injuste», ajoutant que ses affiliés se réservent le droit de protester pacifiquement par la biais de sit-ins et de marches ou de manifestations sur tout le territoire tunisien.
Dans son communiqué, le Conseil syndical a souligné que le comité scientifique de lutte contre le coronavirus n’a pas prouvé que les mosquées étaient une source d’infection ou qu’un patient Covid-19 y avait contracté le virus.
Oui, parce que, pour nos chers imams, le fait de savoir que la Covid-19 est une maladie virale, hautement contagieuse, et que par conséquent tout rassemblement représente un risque, ne suffit pas. Il faut aussi prouver qu’en se rassemblant dans une mosquée, on peut attraper la maladie.
«La position de la charia dans la prévention de la perturbation des rituels de la prière a été présentée» au ministère de la Santé et au comité scientifique, ajoute le communiqué… En revanche, ce que ne dit pas le syndicat c’est qu’en cas de contamination, ce n’est certainement pas la charia qui guérira les patients.
C. B. Y.
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