Voilà une affaire révélatrice des maux de l’administration tunisienne. Dans la nuit séparant mercredi et jeudi derniers, le tribunal de première instance de Tunis a été la cible d’une tentative d’incendie. C’est donc, en toute logique, qu’une enquête a été ouverte dans le but de découvrir les auteurs de cet acte criminel. A cet effet, les caméras de surveillance devraient jouer un rôle primordial. Hélas, elles étaient… en panne !
«Cela fait un mois que nous avons remarqué que ces caméras ne fonctionnaient plus, et les agents chargés de sécuriser le tribunal avaient averti le ministère de la Justice», révèle Hattab Ben Othman, président du Syndicat national des agents et cadres judiciaires, dans une déclaration accordée à Attesia TV, hier soir, regrettant que le département gouvernemental n’a pas réagi.
Face à ce hic, largement évitable, le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, chargé de l’enquête, a dû se tourner vers les enregistrement des caméras de surveillance installées aux bâtiments voisins, a-t-il encore fait savoir.
Rappelons que des pneus en caoutchouc brûlés ont été trouvés devant la porte principale du tribunal, ainsi que des restes d’essence renversée dans les escaliers menant à l’entrée principale.
C. B. Y.
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