Tout en réaffirmant son rejet de tout discours pouvant porter attente à la civilité de l’Etat et/ou aux principes de la démocratie, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a condamné les campagnes menées contre les employés de Radio Monastir, tout en appelant le ministère de l’Intérieur à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur protection.
Dans un communiqué publié hier, mercredi 2 décembre 2020, le SNJT est revenu sur la suspension de la directrice de Radio Monastir, du responsable de la programmation et de deux animateurs, suite à un débat lancé lors de l’émission «L’avis et l’avis contraire» sur une éventuelle intervention de l’armée en Tunisie.
Le Syndicat a condamné les campagnes d’incitation à la haine menées contre les journalistes de ladite radio, en affirmant que le personnel est désormais en danger, d’où la nécessité d’assurer sa protection.
«Les décisions de la Radio tunisienne sont démesurées et contraires au principe de l’indépendance des comités éditoriaux, d’autant qu’elles ont été prises avant les résultats de l’enquête ouverte par l’établissement. Aussi les médias publics doivent être mis à l’écart des conflits politiques», ajoute aussi le communiqué du Syndicat qui rappelle, au passage, que Radio Monastir est sans Pdg depuis plus d’une année.
Notons que des auditeurs mènent aussi un campagne de soutien, appelant la Radio tunisienne a revenir sur sa décision, estimant que «la décision de suspension des employés est injuste».
Y. N.
Donnez votre avis