Selon Badreddine Gammoudi, député du Bloc démocrate et président de la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le gouvernement tunisien n’a aucune intention de renvoyer les déchets illégalement importés à l’Italie.
Intervenu ce matin du mardi, 15 décembre 2020, sur Shems FM, l’élu du mouvement Echaâb a assuré qu’il n’y a aucun effort sérieux, de la part de la Tunisie, pour renvoyer les déchets importés en Italie.
«Aucune partie n’a présenté de demande officielle aux autorités italiennes pour renvoyer ces déchets, ni le consulat ni l’ambassade», a développé M. Gammoudi, ajoutant que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, qui se trouve actuellement en Italie, n’a pas, dans ses projets, d’évoquer ce dossier.
Et de souligner que certains experts discutent désormais de la façon de brûler ces déchets en Tunsie.
Sur un autre plan, le député a émis des doutes concernant la nature de ces déchets, en se basant notamment, dans son analyse, sur la valeur élevée du deal passé entre l’entreprise tunisienne qui les a importés (Soreplast) et son homologue italienne exportatrice (SRA Campania), qui dépasse, selon lui, les 20 millions de dinars…
«Je ne pense pas que les déchets valent autant d’argent. Il est possible qu’ils contiennent des toxines nucléaires ou des drogues», a-t-il lancé.
Néanmoins, cet avis reste tout de même très légèrement argumenté. La valeur élevé du deal peut s’expliquer par le risque légal qu’a pris la société tunisienne en les important.
Gammoudi a, d’autre part, indiqué que le rapport de sa commission parlementaire a confirmé l’implication de la douane tunisienne et du ministère de l’Environnement dans ce dossier.
C. B. Y.
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