Ennahdha a averti à tous ses dirigeants de ne plus faire appel aux médias pour exposer les problèmes internes du mouvement et intimider ainsi la partie opposée au sein du parti. C’est ce qu’affirme Abdelkarim Harouni, dirigeant d’Ennahdha et président de son conseil de la Choura.
Intervenu ce matin du lundi 4 janvier 2021 sur les ondes de Shems FM, Harouni faisait vraisemblablement allusion au «groupe des 100 nahdhaouis» qui avait demandé, en septembre dernier, au président du parti, Rached Ghannouchi, de respecter le règlement intérieur du mouvement et de ne pas présenter sa candidature pour un 3e mandat consécutif à la tête d’Ennahdha.
D’ailleurs, histoire de montrer l’exemple et de mettre tout de suite en application le rappel à l’ordre dont il a parlé, Harouni a hypocritement affirmé, dans cette déclaration médiatique, qu’au sein d’Ennahdha, il n’existe pas de clans et que le groupe des 100 nahdhaouis ne constituait pas une opposition interne.
Harouni a, d’autre part, commenté la polémique ayant accompagné l’élection du bureau exécutif du parti. Il a déclaré qu’à Ennahdha, il y a de la place pour tout le monde et qu’il n’y pas eu de clan gagnant ni de clan perdant, assurant que la liste des noms ayant gagné l’élection, tout comme celle de ceux qui l’ont perdu, était «diversifiée».
C. B. Y.
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