La loi 52 qui prévoit la prison aux consommateurs du cannabis, et qui a brisé, depuis sa promulgation en 1992, la vie de centaines de milliers de jeunes Tunisiens, doit être définitivement jetée à la poubelle. Il aura fallu un scandale d’envergure et de grandes protestations sociales, pour que des politiciens aient le culot de le reconnaître.
La condamnation de trois jeunes Tunisiens à 30 ans d’emprisonnement pour simplement avoir fumé un joint de cannabis dans un stade pourrait être l’élément déclencheur pour que cette loi soit (véritablement) amendée, sans laisser aux juges (et notamment aux plus bornés d’entre eux) la moindre marge de manœuvre pour pouvoir émettre des sentences aussi scandaleuses que celle du tribunal de première instance du Kef.
Après l’appel à une grâce présidentielle exceptionnelle de la part du député d’Attayar, Zied Ghanney, son collègue, au sein du même bloc parlementaire, Nabil Hajji, a estimé, ce lundi 1er février 2021, sur Mosaïque FM, que la loi 52 contient des textes «stupides» et a indiqué que son parti œuvrera à présenter une initiative législative visant l’amender.
De son côté, le député de Tahya Tounes, Hichem Ben Ahmed, a fait savoir, sur les ondes de la même radio, que son bloc s’apprête à présenter une initiative allant dans le même sens.
Il était temps…
Cherif Ben Younès
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