L’affaire d’interdiction d’entrée en Egypte pour Amel Grami continue à susciter des réactions mitigées. Parfois excessive…
Au moment où les voix s’élèvent pour dénoncer l’attitude humiliante des autorités aéroportuaires égyptiennes envers Mme Grami, écrivaine et universitaire tunisienne, Mokdad Mejri, animateur à Zitouna TV, s’est tristement illustré par ses propos accordés à la chaîne de télévision égyptienne Misr TV, où il accuse Amel Grami «d’avoir offensé le Prophète en prétendant qu’un homme efféminé et homosexuel vivait même chez lui.»
Mokdad Mejri s’est lancé dans une diatribe contre Amel Grami qu’il a qualifiée d’illustre inconnue, tout en dénonçant la télévision nationale qui lui a donné la parole et toutes les personnalités l’ayant soutenue. Il s’est demandé comment une femme, «la première arabe à offenser le Prophète», soit transformée de bourreau en victime.
Contactée par Kapitalis, Amel Grami, a indiqué que depuis cette attaque verbale lancée par M. Mejri, elle «fait l’objet d’agressions verbales dans les rues où nombreux sont les gens qui la regardent avec méfiance». Et d’ajouter que les propos qui lui sont prêtés entraient dans le cadre d’une étude scientifique et académique sérieuse. «Vraiment, j’ai peur pour ma vie car je ne peux prévoir les réactions des gens qui peuvent être des plus violentes dans ce genre de situations», a-t-elle souligné. Et de conclure qu’elle est en train d’étudier avec son avocat et ses proches amis l’attitude à suivre et les procédures à entreprendre pour assurer sa protection.
Noureddine H.
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