La contrebande de pétrole en provenance de Libye et d’Algérie fait perdre à l’Etat 1,2 milliard de recettes fiscales.
C’est ce qui ressort d’une étude de la Banque mondiale citée par Marouane Abassi, son représentant-résident en Libye.
Ce trafic, rappelle l’expert, est imputable à l’énorme différentiel de prix, le prix coûtant cinq fois plus à la pompe que sur le marché libyen.
Selon Shanta Devarajan, économiste en chef pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque mondiale, le marché parallèle réalise, en Tunisie, des revenus estimés à 1,5 milliard de dinar.
Intervenant lors de la 3e édition de Tunis Forum, organisé jeudi 4 juin 2015 par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), cet expert a rappelé que «le marché parallèle passe par les postes frontaliers officiels et que les douaniers se contentent d’imposer une taxe de 50 dinars à toutes les cargaisons quelle que soit la quantité et la nature de la marchandise».
En retour, les opérateurs du marché parallèle «redistribuent une partie de ce qu’ils gagnent aux douaniers qui disent craindre les réactions et les menaces» de ces derniers au cas où ils prendraient des mesures restrictives, souligne l’expert de la Banque mondiale.
Nabil Ben Ameur
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