Le syndicat de la police républicaine a appelé à la levée de l’immunité parlementaire du député Al-Karama, Seifeddine Makhlouf afin qu’il puisse être entendu dans le cadre de la plainte dont il fait l’objet pour l’affaire de l’aéroport de Tunis, où il a agressé des agents de la police des frontières pour tenter de faire voyager de force une citoyenne fichée S17, qui est désormais interdite de voyage suite à une décision du Pôle judiciaire antiterroriste.
Le Syndicat qui dénonce les agressions perpétrées à l’encontre des représentants des forces de l’ordre, par ce même député, a regretté l’absence d’intervention du ministère public au moment où Seifeddine était à l’aéroport, ce qui représenterait, selon le secrétaire général du syndicat de la police républicaine Seifeddine Rezgui, un flagrant délit et rendrait l’immunité parlementaire caduque.
M.Rezgui a affirmé que le Syndicat a porté plainte hier, vendredi 26 mars 2021, en rappelant qu’il ne s’agit pas de l’unique dépassement commis par le chef du bloc Al-Karama : «L’impunité le conforte et il continue ses abus sans être inquiété. Qui protège ce député controversé qui ne rate pas une occasion pour s’en prendre à la police et protéger les individus suspectés de terrorisme ?» s’est-t-il interrogé.
La même source a affirmé que Makhlouf ne s’est pas présenté devant le ministère public qui l’avait convoqué dans le cadre de cette affaire : «L’immunité parlementaire est un privilège et le député doit imposer et représenter le respect de la loi. Il doit donner l’exemple et non le contraire», a-t-il encore regretté.
Seifeddine Rezgui a rappelé que les députés Al-Karama souhaitaient placer l’un des leurs, à savoir Maher Zid, à la tête du ministère de l’Intérieur, en affirmant que cette coalition cherche à avoir la mainmise sur l’institution sécuritaire pour leur intérêts personnels et partisans.
«Nous demandons la levée de l’immunité parlementaire de Makhlouf et de tous les députés qui le soutiennent et qui font eux même l’objet de suspicions dans différentes affaires», a-t-il ajouté, avant de conclure : «Nul n’est au dessus de la loi».
Y. N.
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