En marge de la commémoration de la 21e année de la mort de l’ancien président de la république, Habib Bourguiba, à Monastir, le chef actuel de l’État, Kaïs Saïed, est revenu, ce mardi 6 avril 2021, sur la polémique de la Cour constitutionnelle, quelques jours après avoir rejeté l’amendement de la loi qui lui est relative.
Sans les nommer, Saïed a, comme souvent, lancé des piques contre les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et en particulier contre ceux qui représentent la ceinture parlementaire du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, avec lequel il a des rapports très conflictuels…
Le président a réitéré sa position exprimée dans sa correspondance adressée au président de l’ARP, Rached Ghannouchi, selon laquelle la création de la Cour constitutionnelle serait aujourd’hui illégale, car les délais ont été largement dépassés.
«Ils sont en dehors des délais, et ceux qui transgressent la constitution ne peuvent pas m’obliger à la transgresser avec eux», a-t-il lancé.
Et d’ajouter : «Quand ils ont senti le danger, ils ont commencé à parler de la Cour constitutionnelle. Sera-t-elle un tribunal ou une cour pour le règlement de comptes ? Je ne ferai pas partie de leur jeu. La constitution m’a donné le droit de veto et je me suis appuyé dessus dans mon objection».
«Je dispose de nombreux moyens et possibilités pour contrer ceux qui veulent perturber le bon fonctionnement de l’État», a-t-il poursuivi, faisant sans doute allusion au parti Ennahdha et à ses satellites au Parlement, Qalb Tounes et Al-Karama.
C. B. Y.
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