Le médecin tunisien Radhi Belkahia, anesthésiste réanimateur au CHU d’Amiens, qui a succombé hier au coronavirus, sera accompagné à sa dernière demeure, après-demain, vendredi 14 mai 2021, à Bizerte, sa ville natale.
C’est ce qu’a annoncé sa sœur Amel, en précisant que l’enterrement aura lieu après la prière d’El-Dhohr au cimetière Bannour et que le cortège funèbre quittera son domicile sis au 33, Rue d’Alger à Bizerte.
Le décès de Dr Belkahia qui était très engagé dans la lutte contre le coronavirus, de par sa profession mais aussi par les conseils qu’il donnait et les alertes qu’il faisait aussi bien en France qu’en Tunisie, a fait couler beaucoup de larmes, et il est considéré par ses consœurs et confrères, qui déplorent le départ d’un Grand médecin, comme un martyr de la pandémie.
De nombreux professionels de la santé, personnages publics et activistes de la société civile ont rendu hommage au regretté Dr Blekahia, à l’instar de son ami Guillaume Rambourg, qui s’est exprimé en ses termes :
«Mon très cher Radhi,
Tu viens de nous quitter, mais ton absence m’est sacrément pénible et douloureuse depuis le 7 mars, jour où tu as courageusement pris la maladie à bras le corps, en nous promettant que tu allais livrer toutes tes forces dans la bataille.
Ce foutu virus, dont on a appris tant de choses, grâce à tes posts, et à tes interventions télévisées éclairées, aura finalement eu le dernier mot. Il s’était attaqué à toi en traître, s’était engouffré dans la brèche, après ton opération subie en janvier, qui devait t’apporter un souffle nouveau.
L’air de ne pas y toucher, tu as réussi le tour de force de ne laisser aucune personne indifférente, et de faire partie de nos vies. Il faut dire que ton (pacifique) arsenal de bonté, de bienveillance, de bonne humeur, d’intelligence et de curiosité est bien désarmant. On n’est pas prêt d’oublier ton sourire, ton œil pétillant d’intelligence et de malice, ton extrême générosité, ta passion de toujours apprendre, et bien sûr ton sens de la famille et de l’amitié. Ton humour, ton goût pour les jeux de mots, et nos joutes en calembours et autres contrepèteries, vont particulièrement me manquer».
Y. N.
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