La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a réagi aujourd’hui, à la polémique qui accompagne le traitement médiatique du décès, le 16 mai 2021, de la psychologue Aroua Troudi, volée par un groupe de jeunes après avoir subi un accident de voiture, alors qu’elle avait besoin d’être secourue en urgence.
La Haica a appelé toutes les chaînes de télévision et de radio à respecter la déontologie et les règlements relatifs au respect des droits d’autrui, de leur réputation et des données personnelles.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, 26 mai 2021, l’instance a, par ailleurs, invité les journalistes à faire preuve de responsabilité humaine et sociale, et à ne pas instrumentaliser de tels drames pour «faire du sensationnel et augmenter l’audimat au détriment de la qualité des contenus médiatiques».
L’instance constitutionnelle a, d’autre part, souligné la nécessité de respecter le secret de l’enquête, rappelant son attachement à ses positions qui rejettent toute censure au préalable des contenus médiatiques audiovisuels afin de garantir la liberté d’information, d’expression et d’accès à l’information.
Et de rappeler que les citoyens peuvent présenter des plaintes auprès de ses services au sujet des programmes télévisés ou de radio, conformément aux dispositions du décret-loi n°2011-116.
Rappelons que la famille de la victime avait porté plainte, auprès de la justice et de la Haica, pour interdire la diffusion d’un reportage sur le décès de Mme Troudi par l’émission «Les 4 vérités», sur El-Hiwar Ettounsi, affirmant qu’elle a été harcelée par les journalistes de la chaîne.
Le tribunal a rejeté cette demande, estimant sans doute qu’y donner suite favorable serait de la censure et une transgression à la liberté de la presse, alors que l’émission s’est, de son côté, engagée à reporter la diffusion du reportage.
C. B. Y.
Émission «Les 4 vérités» : le tribunal dément l’interdiction de la diffusion d’un reportage sur la mort d’Aroua Troudi
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