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Rafik Abdessalem tire à boulets rouges sur Mohsen Marzouk et le projet de référendum

«Confier à Mohsen Marzouk la tâche de former un front pour un référendum visant à amender la constitution signifie qu’il s’agit d’une cause perdue d’avance», c’est ainsi qu’a commenté le dirigeant au sein d’Ennahdha, Rafik Abdessalem, l’initiative présentée ce lundi 28 juin 2021, ajoutant que Marzouk est «un avocat raté».

Depuis quelque temps, le gendre du président d’Ennahdha s’est, quant à lui, vu attribuer le sale boulot, à savoir attaquer et insulter ceux que le mouvement islamiste considère comme ennemis ou comme menaces. Et l’initiative du référendum en constitue évidemment une : Ennahdha ne veut pas que le système politique tunisien change et qu’il devienne présidentiel, car il sait qu’il y très peu de chances qu’un nahdhaoui soit élu président de la république.

Le parti islamiste a, certes, l’un des plus grands nombres de partisans en Tunisie par rapport aux autres partis, ce qui lui garantie toujours un nombre de sièges respectable au Parlement. Mais, il est aussi l’un des partis les plus détestés en Tunisie, et n’a quasiment aucune chance d’être soutenu par plus de la moitié des électeurs, condition nécessaire et suffisante pour occuper le poste de chef de l’État.

C’est donc tout à fait normal que l’idée d’un référendum pour changer le système politique ne plaise pas aux nahdhaoui.

Évidemment, Abdessalem a dissimulé dans son statut Facebook la vraie raison, expliquée ci-dessus. Mentir et baratiner c’est un peu sa spécialité. Il a donc concocté d’autres arguments.

«Il faut mettre fin à cette absurdité politique et juridique qui ne fait que gaspiller les efforts de ceux qui cherchent réellement à sauver le pays. La bataille consiste maintenant à lutter contre la pandémie et à préserver la vie des citoyens au lieu de continuer à débattre sur la constitution», a t-il écrit, ajoutant que personne ne pourra revenir à la constitution de 1959 et au régime «présidentiel despotique», sachant que personne n’a parlé de cette constitution en l’occurrence.

C. B. Y.

Tunisie : Création d’un «Front pour le référendum»

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