«La liberté de circulation est garantie par la constitution, nous avons juste pris des mesures exceptionnelles, le temps que la justice poursuive son travail», a indiqué le président de la république Kaïs Saïed lors de sa visite ce lundi 16 août 2021 à l’aéroport de Tunis-Carthage, en demandant aux politiques intègres d’être compréhensifs et en affirmant que personne ne sera jugé sur la base de son appartenance politique. Et d’affirmer : «Le gouvernement sera bientôt formé et que les choses reprendront leurs cours».
Le chef de l’État est revenu sur les interdictions de voyages décidées à l’encontre de plusieurs personnes, dont des députés, et a affirmé dans ce sens qu’il n’y a aucune intention d’interdire aux Tunisiens de quitter le pays, mais que cette mesure a été prise afin de permettre à la justice d’effectuer les investigations nécessaires pour prendre des mesures contre les contrevenants et en particulier ceux impliqués dans des affaires de corruption.
«Si nous avions l’intention de priver les Tunisiens de leur droit de se déplacer, nous aurions fermé les frontières le 25 juillet, mais nous ne l’avons pas fait car nous respectons la loi et nous ne visons pas cet objectif», a-t-il insisté, en rappelant que les mesures exceptionnelles n’ont rien à voir avec un coup d’État ni une voie pour un glissement vers un pouvoir personnel, tout en indiquant avoir été contraint de prendre certaines mesures préventives imposées par la conjoncture actuelle et en s’engageant, à nouveau, de ne pas porter atteinte aux droits et aux libertés .
Il a dans ce sens appelé les Tunisiennes et les Tunisiens, notamment les politiques intègres à être compréhensifs et à attendre, le temps que la situation s’arrange et que l’on y voit plus clair après les décisions de justice.
Et d’ajouter : «Le gouvernement sera bientôt formé et les choses reprendront leurs cours normal. Nous suivons la voie et la volonté du peuple et il n’y aura pas de retour en arrière. Qu’ils partent avec leur feuille de route et le dialogue qu’ils pensent que l’on organisera…»
Il convient de rappeler que plusieurs parties, à l’instar de l’UGTT attendent, quant à elles, aussi bien une feuille de route qu’ un dialogue national pour sortir la Tunisie de la crise et préparer au mieux la prochaine phase qui suivra cette situation provisoire…
Y. N.
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