Le dirigeant et député du parti islamiste Ennahdha, Noureddine Bhiri, avocat de son état, a exprimé sa solidarité avec ses confrères Seifeddine Makhlouf, Chawki Tabib, Mehdi Zargouba et Lotfi Merghelli, en référence aux poursuites et/ou aux mesures administratives, dont ils font l’objet et qu’il estime contraires à la loi.
Noureddine Bhiri a indiqué, dans un post Facebook publié ce dimanche 5 septembre 2021, que la profession d’avocat est un partenaire de la justice : «Ses enfants ont juré de défendre les droits et les libertés et toutes les affaires justes en laissant de côté toutes affiliations politiques et idéologiques», dit-il, en rappelant que de nombreux avocats ont joué un rôle primordial dans «la libération de la Tunisie, la construction de l’État moderne, la lutte contre la tyrannie et la corruption, la révolution et la reconstruction de la Tunisie après janvier 2011».
Et d’ajouter : «Les avocats y sont pionniers dans la défense de la suprématie de la constitution et de la loi et l’indépendance du pouvoir judiciaire et c’est tout à leur honneur».
Le dirigeant nahdhaoui indique que les avocats, comme les autres citoyens, ne sont pas au dessus de la loi mais que leurs droits et leur liberté ne doivent pas être restreints, et qu’ils ne doivent être ni poursuivis, ni arrêtés en dehors des dispositions de la loi.
Bhiri a exprimé son soutien auxdits avocats, dont Seifeddine Makhlou fait l’objet d’un mandat d’amener émis par le tribunal militaire dans le cadre de l’affaire connue sous le nom de «Ghazwet El-Matar», et qui remonte à mars dernier, lorsqu’il s’était rendu à l’aéroport de Tunis-Carthage avec d’autres députés Al-Karama, pour tenter de faire voyager de force une femme fichée S17, avant de s’en prendre à la police des frontières, dont le Syndicat a porté plainte.
Me Mehdi Zargouba, qui était également présent avec les élus Al-Karama, a été placé en prison pour la même affaire, alors que Me Merghelli avait été suspecté de cacher Makhlouf chez lui, à Mahdia, où une descente a été faite par la police, mais sans résultat.
Quant à Chawki Tabi, ancien bâtonnier des avocats et ancien président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), il a été placé en résidence surveillée, une décision qui a été critiquée par plusieurs parties qui l’ont jugée abusive… Il a d’ailleurs déposé un recours auprès du Tribunal administratif et deux requêtes auprès des Nations-Unies.
Y. N.
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