La présidente du réseau Mourakiboun, spécialisé dans l’observation des opérations électorales, Raja Jabri, a déclaré que plusieurs organisations de la société civile, y compris Mourakiboun, ont soumis leurs propositions pour le projet de loi électorale, ajoutant qu’il n’y a aucune indication qu’un débat sérieux sera organisé à ce sujet et qu’une démarche participative sera adoptée pour l’élaboration de ce projet.
Mme Jabri, qui intervenait vendredi 2 septembre 2022 sur Mosaïque, laisse entendre par là que le président de la république Kaïs Saïed va poursuivre dans sa démarche unilatérale et exclusive dans l’élaboration des textes de lois devant jeter les bases de la «nouvelle république» qu’il se donne pour mission de mettre en place, comme il l’a déjà fait avec la nouvelle constitution promulguée par décret présidentiel en dehors de tout débat réel avec les acteurs politiques et de la société civile.
La présidente du réseau Mourakiboun a, par ailleurs, fait observer qu’en plus du court laps de temps nous séparant de la date des prochaines élections, à savoir les législatives anticipées du 17 décembre prochain, «la phase actuelle est caractérisée par la même ambiguïté qui a accompagné la rédaction de la nouvelle constitution et le référendum constitutionnel du 25 juillet dernier.»
Mme Jabri a aussi indiqué que si les élections législatives sont organisées conjointement avec celles de l’Assemblée des régions, il faudrait définir préalablement les limites territoriales des régions et le nombre d’électeurs requis par région.
Enfin, la présidente de Mourakiboun a jugé déraisonnable de convoquer les électeurs à la mi-septembre avant de connaître le contenu de la nouvelle loi électorale, le mode de scrutin, les conditions de candidature et toutes les autres données relatives à l’opération électorale.
I. B.
Donnez votre avis