Au lendemain de l’annonce de la décision de durcir les conditions d’octroi du visa français à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, des réactions (forcément négatives) ont été exprimées par les pays concernés. Enfin par deux d’entre eux seulement…
En effet, le Maroc et l’Algérie ont officiellement réagi, regrettant cette décision. La Tunisie demeure, pour le moment, muette.
Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a qualifié, lors d’une conférence de presse, la mesure française d’«injustifiée».
De son côté Amar Bellani, envoyé spécial du ministère algérien des Affaires étrangères, en charge de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, a déclaré que le durcissement des procédures d’obtention du visa pour les Algériens par les autorités françaises est «inapproprié et regrettable».
«Nous avons pris acte de cette décision inappropriée. Elle est regrettable car elle est intervenue à la veille du déplacement de la délégation algérienne à Paris afin de discuter du dossier de la migration et du renforcement de la coopération dans le domaine de la gestion des migrations irrégulières entre les deux pays», a-t-il déclaré dans un communiqué rapporté par l’agence de presse algérienne.
Rappelons que la France a décidé de baisser de 50 % le nombre de visas délivrés pour les ressortissants du Maroc et de l’Algérie, et de 33 % pour ceux de Tunisie.
«Il y a eu un dialogue, ensuite il y a eu des menaces. Aujourd’hui on met cette menace à exécution», avait déclaré, hier, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, faisant preuve, par la même occasion, sur le plan communicationnel, d’antipathie et d’arrogance.
Il a, par ailleurs, justifié cette décision par le fait que les trois pays «refusent de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France».
C. B. Y.
La France baisse de 33% le nombre de visas délivrés aux Tunisiens
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