Le jeudi et vendredi, 4 et 5 novembre, un séminaire national sur la lutte contre la corruption et le renforcement de l’intégrité en Tunisie s’est tenue à l’hôtel The Residence Tunis. Divers acteurs de la lutte contre la corruption des secteurs public et privé ainsi que de la société civile ont été invitées à cette conférence organisée dans le cadre de la coopération tuniso-allemande pour engager un dialogue entre les différents acteurs, discuter les défis et les perspectives et proposer des recommandations.
La question de la lutte contre la corruption est d’une grande importance pour le gouvernement tunisien. Cela nécessite la coopération de nombreux acteurs et il y a donc encore quelques obstacles à surmonter. C’est dans ce contexte qu’a été lancé le projet «Lutte contre la corruption et renforcement de l’intégrité (LuCCRI)», financé par le ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne (AA) et mis en œuvre en partenariat entre le gouvernement tunisien et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH. Il soutient la conception et la mise en œuvre de mesures de prévention de la corruption dans plusieurs secteurs en coopération avec la société civile et le secteur privé.
Ce projet encourage en particulier les entreprises à prendre des mesures volontaires pour améliorer la conformité interne aux règles anti-corruption. Pour une prévention efficace de la corruption dans le secteur privé, il est essentiel de renforcer la coopération du secteur public avec les entreprises ainsi qu’avec la société civile.
L’objectif du séminaire était d’établir un dialogue entre le secteur public, le secteur privé et la société civile sur la thématique de la lutte contre la corruption, une mise en réseau des principaux acteurs anti-corruption, et l’identification de recommandations pour faire face à la corruption en Tunisie.
Le premier jour du séminaire a été une occasion pour introduire le sujet avec des expériences internationales et des approches générales de lutte contre la corruption, ainsi qu’un retour constructif sur de lutte contre la corruption en Tunisie. Le deuxième jour s’est concentré plus spécifiquement sur les défis et opportunités en Tunisie, suivi d’un échange animé entre les participant.e.s.
Grâce aux contributions de nombreux experts nationaux et internationaux, comme Imed Hazgui, président du Haut comité de contrôle administratif et financier, Nejib Ktari, président de la Cour des Comptes, Kamel Ayadi, expert en stratégie et politiques de gouvernance et ancien ministre de la Gouvernance et de la Lutte anti-corruption, Manuel Puetz, expert intégré au Bureau indépendant anti-corruption de Madagascar, Seema Choudhary, network manager de l’Alliance For Integrity en Inde, Nadia Yaich, consultante en gouvernance et organisation et membre du réseau international MGI Worldwide, Elena Panariti, économiste institutionnelle, Ceo de T4 Action, et Dr. Oussama Margheni, Ceo de Regrow et expert international en governance, risk and compliance, les invités ont reçu un aperçu approfondi du contexte et des approches nationales et internationales.
Le projet LuCCRI et les acteurs pertinents de lutte contre la corruption tireront des recommandations et des enseignements précieux de ces présentations et discussions fructueuses afin d’aborder conjointement des efforts efficaces de lutte contre la corruption.
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