Extrait du conte incriminé
Une négligence a fait introduire un conte parlant de sexe et d’alcool dans la bibliothèque d’une école de Sfax, destinée aux élèves de 4e année primaire.
Le délégué régional de l’éducation à Sfax, Mohamed Ben Jemiâ, a révélé, aujourd’hui 28 janvier 2016, que le conte, qui a provoqué la colère des parents, évoquait des thèmes comme le sexe et l’alcool. Il faisait partie d’un lot d’une cinquantaine de livres destinés à la lecture des élèves de 4e année primaire.
«Les instituteurs de la région devaient participer à un concours en fournissant aux élèves 50 contes à lire pendant les vacances. Mais l’un des instituteurs n’a pas lu tous les contes avant de les donner à ses élèves. Le concours est organisé par le ministère de l’Education, en coopération avec l’Etat des Emirats arabes Unis afin d’inciter les enfants à la lecture en la langue arabe», a précisé encore M. Ben Jemiâ.
A noter qu’en découvrant cette bévue, la délégation a retiré le libre de la circulation. Quant à l’instituteur fautif, il a présenté ses excuses. «Au mois de décembre 2015, les instituteurs étaient pressés par le tenue des examens», a encore justifié Mohamed Ben Jemiâ.
Voici, par ailleurs, le passage du livre qui a provoqué le scandale: «Un soir, les deux époux ont bu beaucoup de vin et ont perdu la raison. Ils ont chanté et dansé, avant de coucher ensemble, l’un à côté de l’autre, et pour la première fois, ils ont fait ce que font les époux. Le lendemain matin, Mohand s’est réveillé de son ivresse et s’est souvenu de ce qui s’est passé la veille et cela l’a mis en colère».
En d’autres temps, cette petite phrase, qui n’a rien de pornographique, n’aurait pas provoqué un tel tollé. De mémoire d’élève, on étudiait au lycée des poèmes d’Abou Nawas dédiés au vin et à l’ivresse des amours masculines. Et ne parlons pas des amours adultères dans les alcôves des « Mille et une nuits »!
La société tunisienne est-elle devenue conservatrice, hypocrite et bigote?
N. H.
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