Le bâtonnier des avocats de Tunisie, Ibrahim Bouderbala, a estimé que le décret pris par la présidence de la république et qui met fin aux privilèges des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) «s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance, qui exige la réduction des dépenses et des primes, d’autant plus que la majorité des membres du Conseil bénéficient de salaires clairement fixés».
L’invité de l’émission ‘Studio Shems’ sur Shems FM, aujourd’hui, jeudi 20 janvier 2022, Me Bouderbala a ajouté que de nombreux avocats et magistrats considèrent que le travail dans de telles instances doit être bénévole, «la récompense financière n’est pas à la hauteur de l’honneur d’assumer ces responsabilités», a-t-il expliqué.
Me Bouderbala a aussi estimé que le décret présidentiel ne visait pas à perturber le travail du CSM, sachant que le président de la république n’a cessé de critiquer cette instance qui, selon lui, ses membres sont liés à des partis politiques et résistent à toute tentative pour réformer la magistrature, laquelle traîne un lourd passif de corruption et servitudes aux dirigeants politiques.
I. B.
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