Le dirigeant du part islamiste Ennahdha et ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem Bouchlaka, a annoncé ce jeudi 3 février 2022, avoir chargé un avocat de saisir la justice contre le journaliste Elyes Gharbi, le chroniqueur Riadh Jrad et le constituant Mahmoud Baroudi, pour diffamation et fausses accusations.
Dans un post publié sur son compte Facebook, le gendre de Rached Ghannouchi, accuse Mahmoud Baroudi (Diwan FM), Elyes Gharbi (Mosaïque FM) et Riadh Jrad ( Attessia TV) d’avoir tenu des propos diffamatoires à son encontre, sans aucune preuve, et ce, en ce qui concerne l’affaire du don chinois qu’il aurait détourné à son profit.
Tout en affirmant que la justice a tranché en sa faveur dans cette affaire, Rafik Bouchlaka estime être visé pour des raisons purement politiques, dit-il, en publiant deux documents, qui prouveraient selon lui son innocence.
«Ci-dessous une copie du chèque qui a été versé dès le premier jour sur le compte privé du ministère des Affaires étrangères et non pas sur le compte personnel de Rafik Abdessalem comme ils le prétendent. Et d’autre part, l’affaire a été résolue sur le plan judiciaire, confirmant mon innocence de toutes les charges qui m’ont été faussement et calomnieusement attribuées», a-t-il encore écrit.
En réaction, l’avocat Taïeb Bessadok a démenti Bouchlaka, en affirmant que la justice n’a pas définitivement tranché, et en ajoutant que ce dernier menace les journalistes de porter plainte mais qu’il ne le fera pas, avant de s’adresser au concerné en ces termes : «au gendre de celui qui s’accroche au pouvoir, l’ancien ministre des Affaires étrangères qui a changé son nom de famille de Bouchlaka à Abdessalem sans jugement et qui s’est procuré un passeport diplomatique avec un faux nom… Il faudrait que tu aies honte… Ce qui a été dit sur toi est vrai à 100% et les documents que tu as publiés sur ton compte jouent en ta défaveur», a écrit Me Bessadok en affirmant détenir des preuves de sa culpabilité dans cette affaire et en lui demandant de cesser sa fuite en avant.
Rappelons que l’avocat avait également affirmé, en décembre dernier lors d’une interview à l’émission «Bila Kinaâ», que l’argent détourné par Bouchlaka avait été récupéré par l’État, et ce suite au reportage réalisé par la blogueuse et activiste Olfa Riahi en 2013.
«Il s’agit en fait d’un voleur qui a remis ce qu’il a volé lorsqu’on l’a découvert», avait lancé Me Bessadok.
Y. N.
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