Le Parti destourien libre (PDL) s’est peu à peu imposé comme le principal parti d’opposition au pouvoir en place en Tunisie, aujourd’hui incarné par le président de la république Kaïs Saïed. Et pour cause, il est le seul parti à la fois populaire (il est en tête dans les intentions de vote pour la législative depuis plusieurs mois) et crédible.
Le parti dirigé par l’avocate Abir Moussi qui, contrairement à la plupart des autres dirigeants politiques n’a jamais transigé sur son hostilité au parti islamiste Ennahdha, organisera, ce dimanche 13 mars 2022, une marche de protestation à la rue Khaireddine Pacha, à Tunis, pour exiger un calendrier officiel et précis pour mettre fin à la période exceptionnelle, inaugurée le 25 juillet dernier, dissoudre l’Assemblée, dont les travaux ont simplement été gelés, et appeler à des élections législatives anticipées, tout en assainissant le climat électoral pour prévenir le détournement de la volonté des électeurs.
Dans le texte d’une déclaration publiée le 1er mars, le parti a également appelé toutes les couches de la société à contribuer pacifiquement et de manière responsable à sauver l’État du spectre de la faillite et de la perte de la souveraineté nationale, et à éviter aux citoyens les menaces de la faim, de la pauvreté et de l’humiliation.
Le parti a aussi mis en garde contre le danger de ce qu’il considère comme la prolongation délibérée de la période exceptionnelle et la pérennisation du pouvoir absolu dans le but de réaliser les projets politiques personnels du président de la république Kaïs Saïed, qualifié de «chef de l’autorité intérimaire», au risque d’aggraver la crise financière, économique et sociale dans le pays.
I. B.
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