La solidarité bancaire existe puisque les 67 agents de la Banque franco-tunisienne (BFT), qui ont perdu leurs emplois du fait de la mise en liquidation de leur établissement par la Banque centrale de Tunisie (BCT), ont pu enfin trouver preneurs de leur service et n’auront plus, du coup, à se faire du souci pour leur carrière.
L’annonce de cette heureuse issue a été faite hier, mardi 22 mars 2022, au micro de Mosaïque FM, par Mohamed Agrebi, président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF).
M. Agrebi a confié à la radio privée que 13 établissements membres de l’Association ont «pris sur eux-mêmes en s’engageant à embaucher ces 67 employés de la BFT. D’ailleurs, cet aspect de l’affaire [c’est-à-dire, le règlement du dossier des employés de la BFT, ndlr] est à présent définitivement solutionné, puisque les personnes concernées ont déjà reçu leurs salaires à compter du 1er mars 2022…»
Reste que le problème de la BFT n’est pas enterré pour autant, puisque cet établissement bancaire fait l’objet d’un litige opposant le fonds d’investissements ABCI (Pays-Bas) à l’Etat tunisien et qui est examiné par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Ce centre avait déjà rendu un premier verdict, en juillet 2017, soulignant la responsabilité de l’Etat tunisien dans ce conflit, due à la confiscation de l’établissement à ABCI, qui l’avait racheté au début des années 1980.
M. Ch.
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