«Réuni en urgence pour étudier les conséquences du récent discours du chef du pouvoir putschiste», par allusion au président de la république Kaïs Saïed et à sa décision, annoncée dans la soirée de mercredi 30 mars 2022, de dissoudre le Parlement, le bureau politique du Courant démocrate (Attayar) a publié un communiqué signé par son secrétaire général Ghazi Chaouachi où il exprime «son refus de la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple».
Qualifiant cette décision de «nouvelle violation de la constitution» et y voyant une confirmation des «intentions putschistes de Kaïs Saïed et de sa tendance à la tyrannie», Attayar exprime aussi «son refus de l’utilisation de la justice et des forces armées pour intimider les députés ayant participé à la session plénière (de l’Assemblée, tenue hier à distance, Ndlr) et sa solidarité absolue avec eux», tout en appelant à «la formation d’un comité de défense qui prendrait en charge leur combat par tous les moyens.»
Attayar exprime également son soutien à «la décision de l’ARP de mettre fin aux procédures exceptionnelles et d’annuler le Décret (présidentiel, Ndlr) n° 117 et tout ce qui en a découlé.»
Renouvelant son soutien à «un dialogue national apaisé et rationnel sur une feuille de route qui respecte la légitimité constitutionnelle et débouche sur des élections législatives et présidentielle anticipées dans le respect d’une loi électorale garante de la moralité et de la rationalisation de la scène politique», Attayar réitère son appel à tous les Tunisiens de «s’insurger par tous les moyens pacifiques et légaux» contre ce qu’il a qualifié de «dérive dangereuse qui qui risque d’aggraver la corruption et la faillite de l’Etat.»
I. B.
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