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La Tunisie printanisée : Rogne et grogne, mais la farce continue

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En Tunisie, depuis 60 ans, l’histoire bafouille: les mêmes causes produisent les mêmes conséquences : corruption et népotisme, confusion et immobilisme.

Par Dr Fethi El Mekki*

La Tunisie,  c’est désormais, la république des bons sentiments. On commémore à tour de bras. Sans doute ce que le président et le gouvernement savent le mieux faire. Pour le reste «circulez, braves gens ! Il n y a plus rien à voir». Les 3000 taupes incompétentes à la barbiche rasée sont toujours en poste et aux aguets. C’est la déchéance de la déchéance…

En Tunisie, la fuite en avant se poursuit à un rythme endiablé, puisque le ministre de la tapisserie a annoncé la création de 5000 emplois. Il s’est avéré que c’était pour s’amuser. Un autre ministre, celui-ci de manière plus solennel, a annoncé furieusement, une baisse du prix du thé. Les deux avaient le regard droit devant et l’hymne national en bruit de fond…

Le pays de cocagne :

En Tunisie, l’histoire bafouille. Depuis 60 ans, elle se répète, inlassablement et misérablement. Les mêmes causes qui avaient assombri les années de règne de Bourguiba et de Ben Ali, se reproduisent aujourd’hui avec les mêmes conséquences… Corruption et népotisme, dans la confusion et l’immobilisme…

En Tunisie, il fait très beau puisqu’on a découvert le secret pour «enterrer» les affaires et les histoires sulfureuses, s’occuper de l’inessentiel, du futile et du dérisoire et «divertir» la populace par des histoires dégueulasses. Alors que le pouvoir d’achat est en voie de disparition…

Prendre les Tunisiens pour des idiots à ce niveau, ce n’est plus de la performance, c’est de l’exploit.

En Tunisie, une chose est certaine, le malaise est installé durablement, un jour blanc, le lendemain noir. Les cancres sont là, parmi nous. Ils nous la jouent façon potache, avec failles mortelles dans le raisonnement et triomphe de la prétention.

En Tunisie, mêmes les politiciens sont tristes. Ils sont tristes d’être aussi mauvais. Mauvais perdants, mauvais joueurs ou mauvais tout court, c’est au choix.

En Tunisie, question discours, les politiques sont imbattables tant ils savent manier les mots, mais à force de les répéter, les mots ne portent plus et les formules où les annonces ne servent qu’à masquer le vide sidéral de toute vision de l’avenir.

En Tunisie, on nous beurre la tartine. Le poison du mensonge distillé à haute dose transforme le rêve qui tutoie les étoiles en cauchemar… avec paroles et propos mielleux dépourvus de sens, écobuage des esprits et verrouillage des têtes. Et c’est une première mondiale puisque, on a gardé ceux qui ont menti et échoué… Et la folie n’est à priori pas à  l’ordre du jour.

La Tunisie très beau pays se rabougrit et son image se ternit sous le soleil du mensonge des petits. C’est vraiment navrant de la part de nos drôles de ouistitis qui n’ont toujours rien appris et rien compris.

En Tunisie,  vous êtes priés de croire sur parole, des paroles et des postures sans jamais passage à l’acte. On ajoute de la cacophonie, à la cohue et au tohu-bohu. Aux bonnes questions, la classe dirigeante apporte de pitoyable réponse et on n’arrive pas à sortir de l’autisme.

En Tunisie, un seuil dans le glauque vient cette semaine d’être franchi. Désormais, on met aux arrêts celui qui est amoureux de son pays. Issam Dardouri a été mis en taule pour avoir révélé que la justice en Tunisie n’est pas concernée par les crimes tropicaux et les criminels exotiques poilus du philosophe-épicier. J’ai bien peur qu’il ne soit en-deçà de la réalité.

Le serpent qui danse :

En Tunisie, on ne sait pas, si on a eu droit à un coup de théâtre ou à du cinéma? Un peu des deux sans doute. Le coup de menton volontariste a laissé place au ventre mou plus conforme à la nature des choses. Nos rêves iront rejoindre le cimetière des illusions perdues.

En Tunisie, le champ des intentions cachées du parti des assassins est depuis toujours vaste et ardu à cerner. Il suffit de revoir leur histoire pour trouver des preuves irréfutables de violences et de misérabilisme. Ce parti, est comme le sida. Vous n’en mourrez pas, mais vous mourrez de tous les autres virus qui passent.

Le 24 février 2012, il a parrainé, le sommet «des amis de la Syrie» avec Hillary Clinton et tutti quanti. A  l’époque, ça n’a interpellé que quelques uns. Aujourd’hui, quand on découvre ce qui reste de la Syrie, on a envie de vomir. Avec cette pègre, choquer ne choque plus. L’irrévérence est la norme. Plus rien n’étonne. Tout est banal.

Depuis une année, ils n’ont pas cessé de jurer qu’ils n’avaient plus aucun lien avec les Frères musulmans. Ce 23 janvier à Paris, s’est tenu en cachette la conférence de l’alliance des associations  pour la démocratie (ah bon !!) et des libertés qui réunissait un grand nombre des Frères musulmans (agents sionistes pour être plus exact) venant de plusieurs pays (arabes cela va de soi !!)…

Parmi ce bel aréopage de traitres, se sont faufilé en catimini, Abdelatif El Mekki, Imed Daimi et Moncef Marzouki. Connus pour l’étendue de leur savoir politique et surtout pour services rendus dans la tentative de destruction de l’Etat tunisien. Si, Madeleine Albright, Hitler au féminin, gambade ces jours-ci en Tunisie, transformée en serpillière pour sionistes, ce n’est sûrement pas par pure coïncidence.

En Tunisie, le virus le plus virulent du moment, c’est le virus de ces pseudo-religieux, très faibles politiquement, mais robustes en affaires immobilières, dans les beaux quartiers de la capitale. Il profite de la situation et s’installe, telle la lèpre, dans le corps d’une Tunisie infiltrée par les bacilles des traitres et des collaborateurs.

Ce parti qui, malgré la banqueroute de l’Etat, s’est octroyé sournoisement 1500 millions d’indemnités, pour terrorisme ou militantisme – c’est à vous d’en juger –, a essayé de détruire tous les anticorps d’un pays, d’une culture, d’une tradition et de l’intelligence tunisienne.

Il n’a pas pu. Il ne pourra jamais le faire. Il n’a aucune chance. Mais vraiment aucune chance. Pour absence de crédibilité et pour imposture, car «sionisé».

Les producteurs du film ‘‘La Tunisie printanisée’’ doivent retirer les morceaux, trop gros, qui restent en travers de la gorge des Tunisiens, gorgés de sentiments nauséeux. Les dégoutés sont restés chez eux. Il ne reste plus que les agités et les pressés. Que Dieu nous en préserve !

Cricri c’est fini :

Cher messieurs, le  vieux monde politique basé sur la tromperie et la duperie est déjà mort. Mais il ne le sait pas encore.

Faire de la politique, c’est faire bouger et changer les choses. La politique, c’est un programme, ce sont des idées, des convictions. C’est tout un ensemble de valeurs qui doivent nous aider à déterminer celui qui sera le meilleur pour appliquer ce programme. Ces idées et ces valeurs doivent élever et servir la Tunisie.

Nous sommes très loin de cela. Et l’essentiel a été soigneusement évité.

Chers messieurs, en Tunisie, en 2016, il fera chaud, beaucoup plus chaud que d’habitude. La Tunisie s’en sortira, mais ça sera sans vous.

Il s’appelait «Fabihaythou». On a eu droit à du Bourguiba, mais sans Bourguiba.

Affaire à suivre passionnément, car grand spectacle assuré.

* Pneumo-allergologue.

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