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Mahmoud Ben Romdhane : «350.000 Libyens résident en Tunisie»

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Le nombre de Libyens résidents en Tunisie a fait l’objet d’estimations très variables de la part des diverses sources officielles tunisiennes.

Dans une déclaration à la presse, en marge d’une conférence sur le thème des migrations, organisée lundi 22 février 2016, à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis, le ministre des Affaires sociales, Mahmoud Ben Romdhane, a avancé, pour sa part, le chiffre de 300 à 350.000 personnes, tout en soulignant la nécessité d’effectuer un recensement général sur l’ensemble du territoire tunisien pour connaître le nombre exact des Libyens établis en Tunisie, d’autant que l’on assiste, ces dernières semaines, à une augmentation du nombre d’arrivants qui appréhendent une éventuelle intervention militaire étrangère dans leur pays.

Le ministre a aussi indiqué que les résidents libyens en Tunisie font face, actuellement, à deux difficultés. La première consiste en l’augmentation du nombre des enfants libyens qui n’ont pas été admis dans des écoles tunisiennes pour poursuivre leur scolarité. La deuxième a trait à l’état de santé de certains arrivants libyens qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans les cliniques privées.

M. Ben Romdhane a affirmé, dans ce contexte, que la Tunisie est prête à accueillir de nouveaux arrivants libyens dans le cadre d’une coordination avec les autres pays afin de leur garantir les meilleures conditions de séjour.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chiheb Bouden, a mis l’accent, de son côté, sur l’importance du thème de la conférence, dans la mesure où il permet de discuter des moyens à même de lutter contre la migration clandestine à travers la sensibilisation des jeunes aux risques qu’ils encourent, et d’informer sur les opportunités d’investissement et d’emploi disponibles pouvant les dissuader de quitter leur pays.

Pour sa part, Laura Baeza, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) en Tunisie a souligné que le thème de la migration non organisée nécessite l’adoption d’une approche pluridisciplinaire, ajoutant qu’il est du devoir de l’UE d’oeuvrer avec ses partenaires africains en vue de trouver les solutions adéquates à cette question.

Elle a, à cet égard, rappelé les décisions prises lors du sommet de la Valette (Malte, novembre 2015), notamment celle relative à la création d’un fonds fiduciaire d’urgence d’un montant de 1,8 milliard d’euros en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière.

La conférence sur les migrations, organisée à l’initiative de la direction générale de l’enseignement et de la culture relevant de la délégation de l’UE, s’inscrit dans le cadre du programme européen pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport (2014/2020).

Les participants ont discuté de plusieurs questions ayant trait, notamment, aux origines et causes des flux migratoires, aux droits humains et politiques d’asile, ainsi qu’aux risques et opportunités que présente la migration pour l’UE.

I. B. (avec Tap).

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