La maison où a été tué Mohamed Al-Kardi.
Si sa belle-sœur ne l’avait pas balancé à la police, Mohamed Al-Kardi, le terroriste abattu lundi 21 mars 2016, au quartier Sayeh, à Ben Guerdane, aurait fêté ses 39 ans.
La belle sœur est incarcérée depuis le déclenchement de l’attaque terroriste contre cette ville au sud-est de la Tunisie, frontalière avec la Libye, deux semaines auparavant.
Né le 24 mars 1977, Mohamed Al-Kardi (alias Al-Mouhandess, «l’ingénieur») avait le niveau de technicien supérieur et était connu pour son savoir-faire dans le domaine de la fabrication des mines et des explosifs. Il était surveillé par les services de la police avant qu’il ne quitte clandestinement la Tunisie en compagnie de son cousin, plus jeune que lui de 5 ans, pour rejoindre l’organisation de l’Etat islamique (Daech) en Syrie, via la Libye et la Turquie. La police avait perdu sa trace en 2014.
Mohamed Al-Kardi, qui est le frère de Zied Al-Kardi, un contrebandier connu dans la ville de Ben Guerdane, était rentré récemment clandestinement en Tunisie. Il est suspecté d’avoir tué l’officier de police Abdelaati Abdelkebir, le 7 mars, au début de l’attaque. Ce dernier a été promu, le 10 mars, à titre posthume, au rang de brigadier-chef de police.
Le nom de Mohamed Al-Kardi a été évoqué à plusieurs reprises dans l’affaire des dépôts d’armes découverts en juillet dernier, où était impliqué Houcine Rebaï (surnommé Houcine Maïz, «prince des frontières»), qui s’était donné la mort, le 4 juillet dernier, en se tirant une balle dans la tête, alors que la police encerclait son domicile et s’apprêtait à l’arrêter.
Mohamed Al-Kardi faisait entrer les armes de Libye à bord d’une ambulance que lui avait remise Houcine Maïz.
Z. A.
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