La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé l’organisation prochaine d’une manifestation devant la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) pour dénoncer les «inexactitudes» diffusées par certains médias concernant la récente grève de la faim qu’elle a observée devant le ministère de l’Intérieur.
Elle estime que certains médias audiovisuels déformaient les faits la concernant de manière systématique, selon ses termes, en demandant à ces médias de s’excuser parce qu’ils ont affirmé qu’elle avait été transférée dans une clinique privée suite à un malaise causé par sa grève de la faim, et non en raison de la violence policière qu’elle avait subi, dans une tentative évidente de tromper l’opinion publique, a-t-elle dit.
Elle a également parlé des «inexactitudes» diffusées par le ministère de l’Intérieur à propos de sa grève de la faim et qualifié les violences qu’elle a subies de la part des agents de l’ordre de tentative de «militarisation de la rue», tout en rappelant les agressions policières contre les partisans de son parti.
Le problème avec cette décision de Mme Moussi de protester devant le siège de la Haica, c’est qu’elle semble se tromper de cible. Non seulement son action aurait bien pu avoir un sens si elle avait ciblé les médias qu’elle incrimine, mais elle est totalement injuste vis-à-vis de la Haica, dont l’autorité n’est même pas reconnue par beaucoup de ces médias qui ne prennent même pas en compte ses recommandations.
Ensuite, Mme Moussi laisse entendre par son action que la Haica intervient dans la ligne éditoriale des médias audio-visuels et leurs positionnements politiques, ce qui n’est pas le cas, et elle le sait très bien.
En fait, Mme Moussi veut dénoncer les médias tout en cherchant à ne pas s’aliéner ceux dont elle pourrait avoir besoin à l’avenir dans ses combats politiques. Alors elle s’attaque à un bouc émissaire à sa portée appelé Haica.
I. B.
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