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Projet PEJTUN pour le développement du nord-ouest tunisien

Nord-ouest

Entretien avec Michel Grégoire, conseiller technique principal du projet BIT/PEJTUN financé par me Danemark pour la création de projets et d’emploi dans les régions du nord-ouest.

Propos recueillis par Anouar Hnaïne

L’épineux sujet de l’emploi a occupé la vitrine de l’actualité avec la tenue du Dialogue National sur l’Emploi (le 29 mars) en présence de Bank Ki-moon, secrétaire général de l’Onu, en visite en Tunisie, accompagné de Jim Yung Kim, président du groupe de la Banque mondiale, qui a promis un prêt de 5 milliards de dollars à la promotion de l’emploi des jeunes en Tunisie.

Une semaine auparavant, nous avons accompagné une délégation de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Jendouba et à Siliana dans le cadre du projet BIT/PEJTUN, piloté par Michel Grégoire, conseiller technique principal.

Au terme de réunions parfois houleuses avec les responsables locaux et les présidents d’associations, participation démocratique oblige, nous avons remarqué sa façon d’opérer et d’agir avec calme et patience et avons remarqué ses observations pertinentes. Premier arrivé, dernier parti, il présente clairement ses idées sur le programme concernant le don de 1,7 millions de dinars alloués par le Danemark à la région du nord-ouest, participation démocratique oblige à l’écoute des jeunes, leurs propositions parfois virulentes, aidé par son assistante Nawal Marzouki, coordinatrice nationale du projet, qui traduit, lui note, corrige, sur ce sujet brûlant de l’emploi des jeunes dans la région, Kapitalis lui a posé trois questions expresses.

Michel-GregoireKapitalis : Vous êtes le pilote du projet PEJTUN, en quoi consiste-t-il?

Michel Grégoire: Suite à la crise financière internationale, la Conférence internationale du travail (CIT) adopta, en 2009, une résolution demandant l’adoption d’une approche intégrée pour résoudre la problématique globale de l’emploi des jeunes. Cette approche, dénommée «Pacte Mondial pour l’Emploi», axée sur la combinaison d’interventions micro et macro-économiques, s’adresse aussi bien à la quantité qu’à la qualité de l’emploi, tant sur le plan de la demande que sur celle de l’offre du marché du travail.

C’est dans ce contexte que l’OIT apporte son expertise technique et propose des orientations stratégiques adaptées. Elle soutient le développement inclusif ainsi que le renforcement institutionnel des différents acteurs responsables de la promotion de l’emploi des jeunes, aux niveaux local, régional que national.

C’est ainsi que, grâce à l’appui de la Coopération Danoise au Développement (Danida), et poursuivant son appui au gouvernement tunisien mais aussi aux partenaires sociaux, l’OIT développe aujourd’hui le Projet PEJTUN.

Qui sont les bénéficiaires et comment s’est effectuée leur sélection?

Il y a les bénéficiaires directs : les gestionnaires et le personnel des institutions régionales de l’emploi, les structures de gouvernance régionales, ainsi que les gestionnaires et praticiens des institutions de formation.

Il y a bénéficiaires indirects : les entreprises et les industries régionales, qui bénéficieront du programme de développement des compétences ainsi que des améliorations dans le fonctionnement du marché du travail.

Il y a les bénéficiaires ultimes : les chômeurs de longue durée, les diplômés chômeurs, les jeunes sous-employés, ainsi que les jeunes hommes et femmes en situation d’emploi précaire et de grande vulnérabilité issus notamment des zones rurales et/ou de l’économie informelle.

Il y a, enfin, les bénéficiaires induits : les familles et les communautés locales bénéficiant des activités induites par la mise en œuvre des activités du projet.

La sélection des projets s’est effectuée à partir d’identifications des besoins des régions, de l’indice de développement… Aussi pour Béja et Jendouba avons-nous choisi l’apiculture biologique. Nous avons consacré 550.000 dinars pour chacune des régions. Pour Siliana, nous avons choisi la filière avicole fermière avec la même somme allouée.

Comment procédez-vous pour faire le suivi du projet ?

Nous avons constitué sur dossier un comité local de suivi (CLS) dans chacune des régions choisies par le projet qui sont Béja, Jendouba et Siliana auxquelles va s’ajouter le Kef. Ces comités locaux ont identifié les délégations les plus démunies et leurs besoins.

Pour le suivi, il y a beaucoup d’institutions : des ministères, l’UGTT, l’Utica, des organisations non gouvernementales, des associations, etc.

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