Dans un communiqué publié ce jeudi 27 octobre 2022, le parti islamiste Ennahdha a rappelé sa décision relative au boycott des prochaines législatives qu’il a qualifié de «mascarade».
Le parti de Ghannouchi a indiqué qu’il compte boycotter le prochain rendez-vous électoral à tous les niveaux : «pas de candidats, ni parrains, ni encore d’électeurs», précise-t-il, en affirmant que toutes les récentes démarches du processus électoral ne font que confirmer cette décision.
«Les tentatives d’amendement des lois du processus électoral et du prolongement de la période de dépôt des candidatures, le faible taux général de participation, l’absence de candidats dans plusieurs circonscriptions, ainsi que les faits liés à de la corruption financière enregistrés durant ce processus et la marginalisation des candidatures féminines ne font que renforcer notre position», lit-on encore dans le communiqué d’Ennahdha.
Sur un autre plan, le parti islamiste a évoqué la situation de la justice en Tunisie en accusant le président de la république Kaîs Saïed, d’entraver le mouvement des juges, «un précédent dangereux dans l’histoire du pays et de faire pression sur les juges via le ministère de la Justice pour notamment servir les agendas de l’autorité putschiste».
La même source a dénoncé les campagnes contre la liberté d’expression et les droits de l’homme «qui ont visé des journalistes, des blogueurs, des représentants du peuple et des maires ainsi que les manifestants pacifiques», appelant, de ce fait, les forces de l’opposition à faire les efforts nécessaires «pour unifier leurs visions et mettre en œuvre une alternative démocratique afin de sauver le pays de la tyrannie et de l’effondrement économique».
Y. N.
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