La reconduction d’Habib Essid à la tête du gouvernement d’union nationale n’est pas exclue, mais sous condition, a indiqué Noureddine Ben Ticha.
La principale condition évoquée par le conseiller principal à la présidence de la République, dans un article publié aujourd’hui par ‘‘Al-Quds’’, réside dans un commun accord entre toutes les parties politiques et sociales prenant part aux concertations engagées par Béji Caïd Essebsi.
«Le président de la république n’a, à aucun moment, appelé à écarter le chef du gouvernement en place; il a seulement proposé un gouvernement d’union nationale appuyée par toutes les forces», a précisé M. Ben Ticha, avant de rappeler que M. Caïd Essebsi «n’a pas écouté seulement les forces politiques et sociales, comme l’UGTT ou l’Utica, mais a aussi effectué des visites sur terrain pour écouter les revendications des citoyens.»
L’initiative de constitution d’un gouvernement national a été lancée par le chef de l’Etat après un constat de la situation réelle dans le pays, a poursuivi M. Ben Ticha, estimant que le «chef de l’Etat devait intervenir à un moment où plus rien n’allait plus sur plusieurs plans.»
«Toutes les parties doivent assumer une part de responsabilité, prendre conscience de la situation et se diriger vers la formation d’un gouvernement d’union nationale pour aider le pays à sortir de la crise», a écrit M. Ben Ticha. Et d’ajouter : «Nous devons désormais compter sur la compétence et la solidarité et non sur le poids électoral» des partis engagés dans les concertations, s’inscrivant ainsi en faux contre les déclarations des dirigeants d’Ennahdha, notamment son président, Rached Ghannouchi, et le président de son conseil de la choura, Abdelkarim Harouni, qui avait affirmé que la présence du parti islamiste dans le prochain gouvernement doit être conforme à son poids au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Z. A.
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