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Le Front n’est pas concerné par le gouvernement d’union nationale

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Le Front populaire (coalition de gauche) ne participera pas au dialogue sur l’initiative présidentielle pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Suite à une réunion organisée ce matin à son siège, le Front a rendu public sa décision de ne pas prendre part au dialogue pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale, suite à la proposition du président de la république Béji Caïd Essebsi.

Rappelons que ce dialogue réunit, autour des partis de la coalition au pouvoir (Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL et Afek Tounes), d’autres partis apparentés (Al-Moubadara, Harakat Machrou3 Tounes) ou d’opposition (Al-Joumhouri, Al-Massar, Mouvement Echaâb), ainsi que les principales organisations nationales (UGTT, Utica et Utap).

Dimanche dernier, le Front avait pris part à une réunion des partis de l’opposition pour préparer celle d’aujourd’hui, au palais de Carthage, consacrée à l’élaboration d’une feuille de route pour le gouvernement d’union nationale. Mais des divergences sont nées sur l’opportunité de participer au dialogue et le Front, qui a toujours refusé de siéger aux côtés des responsables d’Ennahdha, a préféré une nouvelle fois prendre ses distances.

Le Front estime que l’initiative présidentielle n’apporte pas de solution concrète à la crise économique,  sociale et sécuritaire que traverse actuellement la Tunisie. «C’est une réorganisation interne de la coalition au pouvoir qui vise à élargir sa base et à créer les conditions politiques et sociales pour imposer au peuple tunisien les diktats des institutions financières internationales», souligne le Front, ajoutant que les documents de synthèse relatifs au dialogue, prévu du 22 au 29 juin, ne contiennent pas de mesures différentes de celles déjà préconisées et mises en route et qui ont plongé le pays dans la crise.

«La feuille de route, dans sa première version, ne contient aucune réforme immédiate, sérieuse et concrète pour lutter contre la corruption, la contrebande et l’évasion fiscale, mais propose l’approbation de la réconciliation économique, le partenariat entre le secteur public et privé et d’autre lois visant à permettre le pillage de la richesse nationale», a indiqué Hamma Hammami, porte-parole du Front, ajoutant que la dissolution prévue du gouvernement ne respecte pas la Constitution, qui stipule qu’une pareille décision doit être votée à l’Assemblée et non émaner d’une volonté du président de la république.

Au moment où se terminait la réunion du Front, la première séance du dialogue s’est ouverte au Palais de Carthage, présidée par Béji Caïd Essebsi et en présence des représentants des partis.

Y. N.

 

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