Othman Battikh.
Le mufti de la république, cheikh Othman Battikh, a annoncé, lundi soir, dans une allocution télévisée, que l’Aid El-Fitr sera célébré, demain, mercredi 6 juillet.
A cette occasion, le mufti a rappelé que le montant de la Zakat El-Fitr pour l’année 1437 de l’Hégire, correspondant à l’année 2016, est fixé à 1 dinar 475 millimes, ajoutant qu’elle doit être sortie avant la prière de l’Aïd.
Comme chaque année, on a dû attendre la dernière minute pour être fixé sur la date de l’Aïd, le mufti ayant dû procéder au rituel de l’observation du croissant de lune, annonçant la fin du mois de ramadan et le début du mois de chaoual.
Ce manège, d’un autre âge, perturbe la société, d’abord les ménages, qui ne peuvent s’organiser suffisamment à l’avance, mais aussi l’administration publique, qui a dû accorder 3 jours de congé aux fonctionnaires pour couper court aux tergiversations, et, bien sûr, le monde du travail en général, qui va être ainsi paralysé pendant près d’une semaine. Ce qui, en cette période de crise, est loin d’être un cadeau.
Dire que tout ce manège annuel autour du croissant de lune est un signe de sous-développement fera grincer quelques dents, mais c’est la réalité dans ce pays qui marche à reculons. Il y a un cinquantaine d’années, l’ancien président Habib Bourguiba, avant trouvé la solution en adoptant le calcul astronomique. Il n’avait pas tort.
Pourquoi ne pas revenir à cette formule très commode, qui n’a qu’un seul inconvénient: elle nous prive de voir le mufti de la république une fois par an?
I. B.
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