Des organisations de la société civile ont dénoncé les «menaces proférées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) lors des dernières élections législatives, qui portent atteinte à la liberté d’opinion et d’expression».
Quelque 29 organisations, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT), Al-Bawsala et la Coalition Soumoud, ont publié, mardi 27 décembre 2022, un communiqué commun, rejetant «la censure des médias», y voyant «une violation manifeste de la loi.»
Le communiqué a également condamné la publication au Journal officiel de la république tunisienne (Jort) de listes d’affaires portées contre des citoyens, des blogueurs, des militants et des médias, la qualifiant de «rétrograde, maladroite et liberticide».
Les organisations «dénoncent fermement les pratiques de l’Isie, notamment le contrôle et la censure de l’opinion publique et des médias», soulignant leur rejet des menaces de l’autorité électorale.
Ils ont également dénoncé «la diffamation et les actes de représailles de l’Isie, qui n’a montré aucun intérêt pour l’intégrité et la transparence du processus électoral», a indiqué la même source.
Les signataires soutiennent tous ceux qui font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs opinions ou positions et sont prêts à les défendre.
Le communiqué dénonce également le «harcèlement» dont est victime Sami Ben Slama, membre de l’Isie, «pour avoir exprimé librement son opinion».
Parmi les signataires figurent également l’Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles (Adli), Article 19, l’Alliance civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l’égalité et l’Observatoire national de défense de la civilité de l’État.
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