Le Nahdhaoui Hatem Boulabiar veut avoir plusieurs épouses.
Hatem Boulabiar, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha, a choisi la journée nationale de la femme pour appeler au retour de la polygamie.
En cette journée du 13 août, où les Tunisiens et les Tunisiennes célèbrent la fête nationale de la femme, coïncidant avec le 60e anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP), qui avait rétabli la femme tunisienne dans ses droits et sa dignité, Hatem Boulabiar, un membre du Conseil de la Choura du parti islamiste Ennahdha, membre de la coalition au pouvoir, a cru pouvoir s’interroger, dans un post sur sa page Facebook, sur la possibilité de légaliser de nouveau, en Tunisie, la polygamie, interdite depuis 60 ans.
Après avoir félicité la gent féminine, à commencer par sa maman, ses 2 sœurs, sa femme et même Baya, son bébé, cet homme qui a fait des études dans les universités les plus prestigieuses en Europe, a posé cette question, qui s’apparente à une provocation: «Que pensez-vous mesdames et messieurs de la réintroduction de la polygamie?». Ce qui lui a valu une avalanche de critiques de la part des internautes, hommes et femmes.
«Pose la question à ta femme. Et dis-moi ce que tu ressentiras le jour où Baya viendra te voir en pleurant parce ce que son mari en prend une autre», lui a lancé, à juste titre, l’un des internautes.
Ce genre de réaction apporte la preuve s’il en est encore besoin qu’un islamiste reste un intégriste religieux au plus profond de lui-même, même s’il lui arrive de porter le masque du progrès, de la modernité et de la démocratie.
Souvenons-nous, en 2013, en plein débat sur la nouvelle constitution, les députés d’Ennahdha, et à leur tête les femmes, ont tout fait pour empêcher que l’on inscrive l’égalité entre l’homme et la femme dans le texte de la loi fondamentale. Ils avaient alors imposé le concept de complémentarité, qui sape à la base le concept de l’égalité, et n’eût été la grande mobilisation des Tunisiennes et des Tunisiens libres, on aurait eu une constitution semblable à celle de… la république islamique d’Iran.
Z. A.
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