Néji Bghouri, président du SNJT, et Brahim Letaief.
Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) se dirigent vers plus d’autonomie vis-à-vis du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine.
C’est ce qu’a déclaré Brahim Letaief, directeur des JCC 2016, prévues du 28 octobre au 5 novembre prochains, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis.
Dès la prochaine édition qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire des JCC, le festival cherchera à voler de ses propres ailes en attribuant sa gestion à une instance composée d’organisations de la société civile, qui se chargera des différentes étapes de la préparation et de l’organisation, Brahim Letaief, qui tient les rênes du festival pour la seconde édition consécutive, ajoutant que les membres de cette instance opéreront au sein d’un conseil d’administration qui comprendra également des représentants du ministère de la Culture.
«L’autonomie du festival sera annoncée lors de l’ouverture de la 27e édition des JCC», a souligné Letaief, en précisant, toutefois, que la notion d’indépendance. «Cela ne veut pas dire que le ministère ne le subventionnera plus le festival, au contraire, ce dernier conservera son rôle de partenaire effectif aux côtés de la société civile», a expliqué le cinéaste.
Présentant les grandes lignes de la prochaine édition, Brahim Letaief a annoncé que la cérémonie d’ouverture verra la diffusion du film ‘‘Fleur d’Alep’’ du Tunisien Ridha Béhi, réalisé en 2015, en dialectes tunisien et syrien, et où l’actrice tunisienne installée en Egypte, Hend Sabri, joue le rôle principal, aux côtés d’une pléiade d’acteurs, dont Badis Behi, Hichem Rostom, Mohamed Ali Ben Jemaa, Rayya Laajimi, Yasmine Bouabid, Chekra Rammeh, Bassem Lotfi, Jihad Zoghbi, Zina Al-Halak, Naceur Markabi et Hamdi Hadda.
La journée du 29 octobre sera marquée par la célébration du 50e anniversaire du plus ancien des festivals arabes et africains dont la date de création remonte à 1966.
La diffusion des films en compétition sera interrompue lors de cette journée pour céder la place à une rétrospective des films primés lors des précédentes éditions ainsi qu’aux conférences et rencontres prévues à cette occasion.
Quatorze villes du pays verront durant la même journée, la diffusion de ‘‘L’orchestre des aveugles’’ du Marocain Mohamed Mouftakir (Tanit d’Or 2015).
Des projections de films sont programmées dans 6 institutions pénitentiaires et certaines écoles de formation sécuritaire et militaire.
Dans une initiative de réconcilier le public avec le cinéma, Brahim Letaief parle d’«installer, sur l’avenue Bourguiba, à Tunis, d’une salle de cinéma ouverte, qui diffusera les grands classiques du 7e Art».
Dix-huit films seront en lice pour la compétition des longs-métrages et autant dans la compétition des courts-métrages, avec une sélection de 3 films tunisiens pour chacune des deux compétitions.
Le Mauritanien Abderrahmane Sissako et la Burkinabée Maïmouna N’Diaye présideront, respectivement, les jurys des longs-métrages et des courts-métrages.
Maïmouna N’Diaye, prix de la meilleure actrice aux JCC 2015, sera également à la tête de la compétition des films émergents, une section qui se poursuivra à la demande des étudiants des instituts supérieurs de cinéma. Trois films tunisiens et d’autres de 36 pays hôtes des JCC participeront à cette compétition qui sera ouverte aux réalisateurs émergents.
Les JCC 2016 rendront hommage à deux cinéastes, l’Egyptien Youssef Chahine et l’Iranien Abbas Kiarostami. Seront, notamment, invités des artistes ayant joué le rôle principal dans les films de Youssef Chahine (1926-2008).
Afin de faciliter la couverture médiatique des JCC 2016, les films en compétition seront projetés en avant-première pour les journalistes accrédités et, comme à l’accoutumée, à l’issue de la diffusion au grand public de chaque film, une conférence de presse seront donnée par son réalisateurs.
I. B. (avec Tap).
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