Le député Mehdi Ben Gharbia a annoncé, mardi 7 juillet 2015, sa démission de l’Alliance démocratique, qui n’a pas réussi à unir la famille sociodémocrate.
Le député de Bizerte, unique élu de l’Alliance démocratique aux législatives de novembre 2014, reproche à son parti son discours vague, indécis et ne proposant aucune alternative aux Tunisiens.
Il faut dire que le député et son parti ont multiplié, ces derniers temps, les déclarations diamétralement opposées sur pratiquement tous les sujets d’intérêt national, sur un fond de désaccords profonds et d’absence totale de concertation.
Mehdi Ben Gharbia est un ancien militant islamiste dans les années 1990, qui s’est fait élire à l’Assemblée nationale constituante (ANC), en octobre 2011, sur une liste du Parti démocratique progressiste (PDP), actuel Parti républicain (Al-Joumhouri), avant d’en démissionner et de cofonder, en 2013, l’Alliance démocratique, une sorte de coalition de centriste.
Se tenant souvent à égale distance du parti islamiste Ennadha et du parti libéral Nidaa Tounes, qu’il accuse d’être l’incarnation de l’ancien régime, Mehdi Ben Gharbia milite pour la création d’un parti social-démocrate, qui s’imposerait par un projet novateur, rassembleur et réaliste. Beau programme…
Tout en lui souhaitant bonne route, on ne peut s’empêcher de constater que l’homme d’affaires féru de football (il est président du Club athlétique bizertin) paraît, aujourd’hui, bien seul sur la scène politique, puisqu’il s’est pratiquement fâché avec tout le monde.
Z. A.
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