L’ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) Nabil Baffoun a annoncé, ce samedi 4 février 2023, avoir été interdit de voyager ce matin, alors qu’il devait se rendre Mauritanie pour une mission électorale afin d’y préparer des élections prévues au mois de mai, et ce, à l’invitation d’une organisation internationale.
Dans une vidéo publiée, ce soir, sur son compte Facebook, Nabil Baffoun a également rappelé qu’il avait aussi été empêché de reprendre son ancien emploi de huissier notaire, estimant qu’il s’agit d’une injustice d’autant qu’il n’y a aucune raison au refus émis par le ministère de la Justice et que rien ne pouvait lui interdire de reprendre ses fonctions après son limogeage de l’Isie, ce qui l’a poussé à s’adresser au tribunal administratif.
Nabil Baffoun a ajouté qu’il avait récemment été informé qu’il fait l’objet d’une procédure frontalière S17 et a donc décidé de se rendre tôt, ce matin, à l’aéroport mais qu’il a été finalement été empêché de voyager : «Le motif qu’on m’a présenté après une heure d’attente est relatif à la profession inscrite sur mon passeport qui ne correspond pas à ma profession actuelle…».
L’ancien président de l’Isie a affirmé que de telles pratiques ne changeront ni les positions ni les principes : «Je ne suis pas le seul à subir de telles injustices, à commencer par les magistrats, les députés, entre autres Tunisiens, qui font face à des dérives mais les choses vont finir par changer», a-t-il encore lancé, en affirmant que depuis plus d’un an la Tunisie vit dans une situation inexplicable, mais que celle-ci prendra bientôt fin.
Rappelons que Baffoun avait affirmé, en avril 2022, que la modification de la loi électorale et de la composition de l’instance électorale par des décrets présidentiels est inacceptable et illégale, portant atteinte à son indépendance, tout en exprimant son refus de démissionner de l’Instance.
Y. N.
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