Barrage Serrat au Kef.
Les agriculteurs tunisiens se plaignent des conséquences négatives du déficit pluviométrique et de la baisse des réserves d’eau dans les barrages sur leurs cultures.
Le déficit pluviométrique est de 28% cette année, les réserves des barrages ont atteint 760,8 millions de m3, fin août 2016, contre 1.212,5 millions de m3, au cours de la même période, ces trois dernières années. Le manque est estimé à 451 millions de m3, alors que ces réserves se montent en temps normal à près de 1.500 millions de m3.
Selon les responsables de l’Union tunisienne de l’agriculture de la pêche (Utap), qui ont présenté ces chiffres au cours d’une conférence de presse, tenue jeudi à Tunis, ce déficit a un impact négatif sur les cultures en sec (92% des terres agricoles en Tunisie), provoque une interruption des eaux d’irrigation pour les périmètres irrigués et une baisse de 30% de la production fourragère.
Le vice-président de l’Utap a fait savoir, à cette occasion, que près de 2 milliards de m3 d’eau se perdent au niveau des barrages du nord-ouest, sur un total de 4,8 milliards de m3, alors qu’ils pourraient résoudre le problème du déficit de l’eau en Tunisie, s’ils étaient transférés vers les barrages du centre et du sud.
Le responsable a, également, critiqué l’utilisation des eaux des barrages du nord-ouest dans l’activité touristique aux dépens du secteur agricole.
De son côté, le président de l’Utap, Abdelmajid Ezzar a exprimé la disposition de l’organisation agricole de coopérer avec l’autorité de tutelle qui a appelé les agriculteurs de Jendouba à réduire la culture des petits pois et de se concentrer sur les superficies programmées de pommes de terre, à condition que ces propositions soient basées sur des études.
I. B. (avec Tap).
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